FINANCEMENT DE LA DEPENDANCE : LES ASSOCIATIONS DU HANDICAP POSENT DES JALONS
Mercredi 05 Septembre 2007
A.F.P.
Financement de la dépendance : les associations du handicap posent des jalons
A la veille de discussions sur la création d ' une 5 ème branche de la protection sociale destinée à financer la dépendance , des représentants du secteur du handicap chiffrent les besoins à 117.000 places nouvelles sur cinq ans , pour un cout de 10 milliards d ' euros .
Cette analyse très fouillée , secteur par secteur , des besoins des quelques 6 millions de personnes handicapées en France a été réalisé par la Fegapei ( associations gestionnaires d ' établissements et services ) qui l ' a présentée à la presse mercredi .
S ' il parait élevé - on compte actuellement 370.000 places en établissements et services - le nombre de 117.000 places supplémentaires nécessaires ( 70.000 pour adultes et 47.500 pour enfants ) " doit correspondre à la réalité " , a confirmé à l ' AFP Jean-Marie Barbier , président de l ' APF ( association des paralysés de France ) .
Les besoins se font sentir surtout , a souligné le directeur général de la Fegapei , Phillipe Calmette , dans la prise en charge des autistes ( 24.000 places nécessaires ) et polyhandicapés , de l ' hébergement des travailleurs handicapés et des handicapés mentaux vieillissants .
" La durée de vie des handicapés tend à rejoindre celles des personnes ordinaires , c ' est une bonne chose mais cela génère des besoins nouveaux " , fait remarquer Phillipe Calmette .
L ' accompagnement des tout petits est aussi très insuffisant , dit-il , chiffrant à quelque 13.500 le nombre d ' enfants handicapés mentaux de moins de six ans qui ont besoin d ' accompagnement . Il rappelle que 80% des femmes qui ont un enfant handicapé cessent leur activité professionnelle .
" Plus l ' accompagnement intervient tot , plus l ' adaptation à la vie sociale est facilitéé , il ne faut pas rater ce moment-là , dit-il .
Le Total des créations de places demandées représenterait un cout de fonctionnement de 4,4 milliards d ' euros et d ' investissement de 6,2 milliards .
Le financement par une 5ème branche de la protection sociale , souhaitée par l ' ensemble des acteurs de la dépendance et dont la création a été confié par Nicolas Sarkosy à Xavier Bertrand , ministre de la Solidarité , devrait faire appel à la solidarité nationale , défendent les associations .
La Fegapei , l ' APF ou les Apajh ( associations pour adultes et jeunes handicapés ) sont favorables à une augmentation de la CSG , " la solution la plus juste puisque cela touche tout le monde " , souligne Jean-Marie Barbier ( APF ) .
Mais les associations veulent aussi , au-delà du financement , parler " équité " dans l ' accompagnement des personnes handicapées .
" Le financement , les tarifs , le niveau de la prestation compensatoire du handicap doivent etre garanties par une structure unique ( la CNSA , Caisse Nationale de Solidarité pour l ' Autonomie ) pour corriger les inégalités entre départements et entre établissements " , estime Phillipe Calmette .
Selon lui , le financement d ' un accompagnement d ' une personne handicapée aujourd ' hui peut varier du simple au triple .
" Il faut partir du besoin des personnes , alors qu ' aujourd ' hui , on donne une enveloppe et on dit : vous aurez tant de personnes à suivre " , constate de son coté Jean-Marie Barbier .
Xavier Bertrand avait annoncé en juin qu ' il réunirait " à l ' automne " les acteurs du dossier de la dépendance pour discuter de la création d ' un 5ème risque . Au ministère de la Solidarité , on indiquait mercredi qu ' aucun calendrier n ' était encore fixé .
A.F.P.
Financement de la dépendance : les associations du handicap posent des jalons
A la veille de discussions sur la création d ' une 5 ème branche de la protection sociale destinée à financer la dépendance , des représentants du secteur du handicap chiffrent les besoins à 117.000 places nouvelles sur cinq ans , pour un cout de 10 milliards d ' euros .
Cette analyse très fouillée , secteur par secteur , des besoins des quelques 6 millions de personnes handicapées en France a été réalisé par la Fegapei ( associations gestionnaires d ' établissements et services ) qui l ' a présentée à la presse mercredi .
S ' il parait élevé - on compte actuellement 370.000 places en établissements et services - le nombre de 117.000 places supplémentaires nécessaires ( 70.000 pour adultes et 47.500 pour enfants ) " doit correspondre à la réalité " , a confirmé à l ' AFP Jean-Marie Barbier , président de l ' APF ( association des paralysés de France ) .
Les besoins se font sentir surtout , a souligné le directeur général de la Fegapei , Phillipe Calmette , dans la prise en charge des autistes ( 24.000 places nécessaires ) et polyhandicapés , de l ' hébergement des travailleurs handicapés et des handicapés mentaux vieillissants .
" La durée de vie des handicapés tend à rejoindre celles des personnes ordinaires , c ' est une bonne chose mais cela génère des besoins nouveaux " , fait remarquer Phillipe Calmette .
L ' accompagnement des tout petits est aussi très insuffisant , dit-il , chiffrant à quelque 13.500 le nombre d ' enfants handicapés mentaux de moins de six ans qui ont besoin d ' accompagnement . Il rappelle que 80% des femmes qui ont un enfant handicapé cessent leur activité professionnelle .
" Plus l ' accompagnement intervient tot , plus l ' adaptation à la vie sociale est facilitéé , il ne faut pas rater ce moment-là , dit-il .
Le Total des créations de places demandées représenterait un cout de fonctionnement de 4,4 milliards d ' euros et d ' investissement de 6,2 milliards .
Le financement par une 5ème branche de la protection sociale , souhaitée par l ' ensemble des acteurs de la dépendance et dont la création a été confié par Nicolas Sarkosy à Xavier Bertrand , ministre de la Solidarité , devrait faire appel à la solidarité nationale , défendent les associations .
La Fegapei , l ' APF ou les Apajh ( associations pour adultes et jeunes handicapés ) sont favorables à une augmentation de la CSG , " la solution la plus juste puisque cela touche tout le monde " , souligne Jean-Marie Barbier ( APF ) .
Mais les associations veulent aussi , au-delà du financement , parler " équité " dans l ' accompagnement des personnes handicapées .
" Le financement , les tarifs , le niveau de la prestation compensatoire du handicap doivent etre garanties par une structure unique ( la CNSA , Caisse Nationale de Solidarité pour l ' Autonomie ) pour corriger les inégalités entre départements et entre établissements " , estime Phillipe Calmette .
Selon lui , le financement d ' un accompagnement d ' une personne handicapée aujourd ' hui peut varier du simple au triple .
" Il faut partir du besoin des personnes , alors qu ' aujourd ' hui , on donne une enveloppe et on dit : vous aurez tant de personnes à suivre " , constate de son coté Jean-Marie Barbier .
Xavier Bertrand avait annoncé en juin qu ' il réunirait " à l ' automne " les acteurs du dossier de la dépendance pour discuter de la création d ' un 5ème risque . Au ministère de la Solidarité , on indiquait mercredi qu ' aucun calendrier n ' était encore fixé .